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Jean-Louis Borloo retrouve de la voix dans le Nord

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Centre . Se préparant pour 2012, l’ancien ministre de l’Ecologie veut contrer l’UMP qui l’accuse de diviser la majorité.
publié le 1er juin 2011 à 0h00

A l'UMP, l'échappée de Jean-Louis Borloo ne fait plus rire personne. Longtemps traitée avec ironie, au motif qu'il ne s'agissait «évidemment» que d'un «coup de bluff», son éventuelle candidature en 2012 est, désormais, prise très au sérieux.

Pressé de se déclarer par ses amis de l'Alliance centriste, le député du Nord multiplie les preuves de sa détermination. «Je me prépare pour gagner !» confiait-il hier à la Voix du Nord, ajoutant même être déjà engagé dans «une préparation, physique et mentale». Parmi ceux qui l'accompagnent, il peut désormais compter sur l'ancien secrétaire général de l'Elysée, Frédéric Salat-Baroux, gendre de Jacques Chirac.

Ironisant. A Anzin (Nord), près de son fief de Valenciennes où il inaugurait hier une agence de service aux personnes, il a indiqué qu'il avait l'ambition de «parler aux Français» sans se laisser enfermer dans un débat sur la légitimité de sa candidature. Il réfute avec de plus en plus d'énergie les deux procès qui lui sont faits. Il prendrait le risque de provoquer l'élimination de Nicolas Sarkozy dès le premier tour de l'élection présidentielle. Et il se disqualifie lui-même politiquement puisque rien ne peut justifier que l'ancien numéro 2 du gouvernement se présente contre celui qu'il a servi pendant trois ans et demi.

Le risque d'un 21 avril à l'envers ? Il le balaie en ironisant sur le fait que la question pourrait aussi bien être posée au chef de l'Etat. Pou