Du bruit, du buzz, du vide. Luc Ferry va avoir matière à philosopher sur son pathétique accident médiatique survenu lundi soir dans le Grand Journal sur Canal+. «Un ancien ministre s'est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons», a-t-il glissé d'un air entendu. Dans le tourbillon du cyclone DSK, Ferry y allait ainsi de sa croustillante contribution au déballage généralisé. Mais il n'en avait pas vu venir cette conséquence : le parquet de Paris a décidé hier l'ouverture d'une enquête préliminaire et il devra donc donner plus de détails aux policiers de la brigade de protection des mineurs.
Effaré par les conséquences de ce qui ne devait être, à ses yeux, qu'un bon ragot graveleux comme on s'en échange entre «sachants» dans les dîners en ville, l'ancien ministre de Jean-Pierre Raffarin a tenté de minimiser : «Je n'ai aucune preuve, ni aucun fait précis», a-t-il précisé hier.
Tempête. Mais sur le fond, il ne retire rien de ce qu'il a dit lundi. «Probablement, nous savons tous ici de qui il s'agit…» avait-il ajouté à propos du mystérieux partouzeur qui se serait fait «poisser». «L'affaire» lui aurait été racontée «par les plus hautes autorités de l'Etat, en particulier par le Premier ministre». On suppose qu'il doit s'agir de Jean-Pierre Raffarin. A-t-il des preuves de ce qu'il avance ? «Bien évidemment non !» Mais il a «des témoignages des membres de cabinet au plus haut