Eva Joly a «bien dormi». Ce samedi matin, devant les journalistes, en terrasse sur un bout de vieux-port de La Rochelle, la députée européenne savoure la sortie de la veille de Nicolas Hulot, son principal concurrent à la primaire d'Europe Ecologie - Les Verts (EE-LV) et son tandem envisagé «pendant un court temps», avec Jean-Louis Borloo avant de rejoindre EE-LV: «Il faut savoir distinguer ses alliés et ses adversaires. Vous savez ce que je pense de Jean-Louis Borloo, dit tranquillement l'ancienne magistrate, ses petites lunettes rouges posées devant elle. Il s'agit du meilleur élève de Nicolas Sarkozy. Il a soutenu le bouclier fiscal et signé les permis d'exploitation des gaz de schiste, il a détricoté le Grenelle de l'environnement. Pour conduire les réformes radicales nécessaires à la transformation de notre société[...], je ne peux faire cela qu'avec des partenaires de gauche» A deux jours du premier des trois débats de campagne, à Toulouse, entre les différents postulants écolos, Eva Joly s'engouffre dans la brèche ouverte par l'écart de campagne de Hulot...
Vendredi soir, à la fin d'un dîner avec les journalistes, l'ex animateur d'Ushuaïa lâche une petite bombe à même de réveiller le congrès fondateur d'EE-LV : «Chacun sait que [Borloo] est quelqu'un pour qui j'ai du respect [...]