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reportage

Hulot fait un pas vers Borloo... et réveille le congrès des écolos

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Nicolas Hulot lors d'une rencontre à l'école de management de Nantes, le 12 mai 2011. (Stephane Mahe / Reuters)
publié le 4 juin 2011 à 8h44

La scène se passe vendredi soir vers 22 heures au premier étage du restaurant La Marée de La Rochelle. A deux pas de l'espace de congrès l'Encan, où s'est ouvert quelques heures plus tôt le congrès fondateur d'Europe Ecologie - Les Verts (EE-LV). Nicolas Hulot dîne avec les journalistes présents pour couvrir l'événement. Le candidat à la primaire écologiste est détendu. Il vient de terminer son plat principal et répond, souriant, à sa troisième tablée de rédacteurs.

Des questions sur son parcours dans la primaire, ses premiers pas d'homme politique, sur le nucléaire, les énergies renouvelables, puis vient une question sur ce qu'il pense de Jean-Louis Borloo, l'ancien ministre de l'Environnement de Sarkozy et probable candidat en 2012. Sa réponse est une petite bombe prête à enflammer un week-end écolo qui s'annonçait tranquille: «Chacun sait que c'est quelqu'un pour qui j'ai du respect [...] J'ai discuté avec lui en amont de ma candidature [...] J'attends de voir ce qu'il va proposer.»

Patatras... Pour quelqu'un à qui on ne cesse de demander qu'il clarifie son positionnement avec la droite et se positionne à gauche -principal angle d'attaque des proches de l'autre candidat, Eva Joly- voilà qui ne va pas arranger ses affaires, dans une primaire pourtant bien emmanchée. Tout l'effort déployé plus tôt sur «la porte fermée à l'UMP» et ses «valeurs de gauche» se trouvent brouillées, voire ruinées en quelques minutes.

Déminage

Loin de se rendre compte de l'écart, l'