«Non coupable.» Les deux mots ont résonné dans la salle d'audience. Il est 9 h 23 à New York. Dominique Strauss-Kahn est debout, encadré de ses avocats, face au juge Michael Obus. La greffière vient de lire les sept chefs d'accusation retenus contre lui. Le magistrat lui pose la question fatidique : «Monsieur Strauss-Kahn, plaidez-vous coupable ou non coupable ?» La réponse est venue sans attendre, conforme à ce qu'annonce la défense de l'ex-patron du Fonds monétaire international depuis le début de l'affaire.
Escarmouches. Costume sombre et cravate bleue, DSK est arrivé dans la salle 51 sans un regard pour la presse ou même pour Anne Sinclair, assise au tout premier rang du public. Il a tout de suite pris place entre Benjamin Brafman et William Taylor. L'audience ne durera que quelques minutes. Le temps pour le juge Michael Obus d'établir un calendrier de 45 jours durant lequel l'accusation devra échanger les «éléments de preuve» dont elle dispose avec la défense. Il rappelle aussi à Dominique Strauss-Kahn qu'il a le devoir d'être présent aux audiences de justice à venir. Et fixe le prochain rendez-vous au 18 juillet, à 14 heures.
En plaidant non coupable, DSK, accusé d'agression sexuelle et de tentative de viol par une femme de chambre de l'hôtel Sofitel de Manhattan, ouvre donc la voie à un procès qui pourrait se tenir à New York dans les six à dix mois. Et à une bataille judiciaire qui promet d'être féroce. Hier, à peine l'audien