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Borloo voit la France en vert

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Jean-Louis Borloo le 28 janvier 2011 à Valenciennes (© AFP Francois Lo Presti)
par Alexandre Pouchard
publié le 7 juin 2011 à 0h00
(mis à jour le 7 juin 2011 à 11h01)

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Démissionnaire de l’UMP en avril, Jean-Louis Borloo tâche désormais de soigner son image de candidat potentiel du centre à la présidentielle de 2012. Avec l’accident de Fukushima, le nucléaire et la question des énergies renouvelables sont passés au premier plan, s’annonçant comme des thèmes majeurs de la prochaine échéance électorale. Une aubaine pour le président du Parti radical, qui a occupé pendant trois ans le ministère de l’Ecologie, et vante volontiers son bilan : «Le Grenelle a prévu un objectif de 23% de renouvelable entre maintenant et 2020. La France est le pays qui a eu l’augmentation des énergies renouvelables la plus élevée d’Europe dans les deux dernières années», expliquait-t-il ainsi sur RMC et BFM TV le 31 mai.

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La France, locomotive européenne des énergies renouvelables ? Il y a quelques mois, Eric Besson, ministre de l'Industrie et de l'Energie, avait déjà fait le même bilan enthousiasmant (Libération du 8 février). A force de l'entendre, les Français finiront par croire que leur pays est le plus vert d'Europe. Ils auraient tort.

Un chiffre est indéniable : dans le cadre du Grenelle de l'environnement, la France s'est effectivement engagée, comme le dit Jean-Louis Borloo, à «porter la part des énergies renouvelables à 23% de sa consommation d'énergie finale[qui correspond à l'énergie consommée, et non celle produite, ndlr]d'ici à 2020». Alors que chacun des 27 Etats membres de l'Unio