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Sénatoriales : la droite parisienne se déchire

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Fronde . La liste arrêtée par l’UMP fait des mécontents, qui rejoignent le camp Dati pour les municipales.
François Fillon et Chantal Jouanno quittent ensemble l'Elysée, le 30 novembre 2010 (© AFP Eric Feferberg)
publié le 7 juin 2011 à 0h00

Battue, souvent humiliée à chaque élection depuis plus de dix ans, la droite parisienne se paie le luxe d’une petite guerre civile. A propos, cette fois, des candidats aux élections sénatoriales du 25 septembre.

Validée hier soir par la commission d’investiture de l’UMP, la liste des candidats fédère contre elle une bruyante mais hétéroclite coalition de mécontents. Certains ne supportent pas de voir leur passer sous le nez le fauteuil de sénateur dont ils rêvent, tandis que d’autres dénoncent le traitement de faveur réservé aux «fillonistes». Ils y voient le premier étage d’une fusée censée mettre Fillon en orbite pour la conquête de la capitale en 2014, le deuxième étage étant la candidature du Premier ministre à Paris, et non plus dans la Sarthe, aux législatives de 2012.

Parachutée. Dans la capitale, où il ne peut espérer que quatre sénateurs au mieux, le parti majoritaire a confirmé hier la reconduction de deux sortants, Philippe Dominati et Catherine Dumas, et la désignation de deux nouveaux venus, Chantal Jouanno et Daniel-Georges Courtois. Parachutée avec la bénédiction de l'Elysée, la ministre des Sports ne cache pas qu'elle a l'intention de militer pour la reconquête de la capitale aux côtés de François Fillon. Elle laisse entendre qu'elle sera elle-même candidate dans le XIIe, l'arrondissement clé que la droite doit impérativement reprendre pour espérer gagner Paris. Quant à Daniel-Georges Courtois, discret élu du XVe arrondiss