«De la décence et de la quiétude.» Devant l'ébullition médiatique suscitée par la nouvelle comparution de Dominique Strauss-Kahn devant la justice américaine, Martine Aubry a donné, hier à Metz (Moselle), ses instructions aux socialistes à l'orée d'un long feuilleton judiciaire venu d'Outre-Atlantique qui risque de planer en permanence sur la primaire, voire sur la présidentielle. «Il faut à la fois de la décence et de la quiétude si on veut que la justice puisse faire son travail», prévient la première secrétaire, assaillie de questions sur «l'affaire» avant une «réunion du changement» destinée à populariser le projet du PS pour 2012. Avant elle, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, avait concédé que la journée d'hier serait «un peu particulière pour les journalistes», tandis que l'ex-ministre la Justice Elisabeth Guigou assurait avoir «autre chose à faire» que suivre l'audience à la télé.
«Un ami». Ni affolement ni désintérêt, Martine Aubry a donc choisi une voie médiane. Ne pas tourner totalement la page DSK, par respect pour l'homme et ses partisans, et faire appel à «l'esprit de responsabilité» des socialistes pour continuer à préparer la présidentielle. «Ce qu'on nous dit venant de New York, que ce soit vrai ou pas, c'est vrai que c'est un problème personnel pour Dominique Strauss-Kahn et que cela nous touche. Qui pourrait le nier, sur un plan personnel ou sur un plan politique ?» f