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Libération

Wauquiez reprend son réquisitoire

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A l’origine de la contestation du RSA, le ministre a voulu relancer hier une polémique qu’il juge porteuse.
publié le 9 juin 2011 à 0h00

Si, comme il le souhaite si ardemment, Laurent Wauquiez parvenait enfin à entrer dans l'histoire, ce 8 juin restera comme l'une des grandes dates de son ascension. Le ministre chargé des Affaires européennes n'a en tout cas pas ménagé ses efforts pour qu'il en soit ainsi. Invité vedette de la convention de l'UMP sur la justice sociale, il a prononcé, devant un public de militants emballés, un vibrant plaidoyer pour une société qui sait «mettre des devoirs en face des droits», qui cultive «la valeur travail» et ne se contente pas de distribuer des prestations. Pressé d'en découdre avec les otages du «politiquement correct» qui ont «caricaturé» ses propos sur le RSA, le fougueux benjamin du gouvernement (36 ans) a fustigé la culture de «l'assassinat… euh de l'assistanat généralisé». L'éloquent lapsus en disait long sur l'humeur belliqueuse de l'orateur.

Reproche. Assis au premier rang, on notait la présence inhabituelle d'Edouard Balladur tandis que les parlementaires de l'UMP, eux, ont plutôt boudé l'événement. «Nos idées font du chemin, nous avons reçu beaucoup de messages de soutien», a commencé Wauquiez avant d'égrener la liste des prestations accordées aux allocataires des minima sociaux mais pas nécessairement aux travailleurs pauvres. «La prime de Noël pour ceux qui ne travaillent pas», la cantine, la redevance télé ou encore l'énergie gratuite : «Est-ce que tout cela est juste ?» in