Difficile de faire sans «les visiteurs du soir». Et le premier d'entre eux, Alain Minc, l'ami, le conseiller, le lobbyiste. Toujours un nom à pousser (en cas de place à prendre) ou une idée à avancer. Ça tient sur un sms, ou dans une conversation au téléphone. On lui doit la fin de la publicité sur la télévision publique. Il serait étonnant qu'il ne sorte pas de sa poche une ou deux mesures pour la prochaine campagne. Avec une faveur pour celles qui peuvent séduire la droite et gêner la gauche aux entournures. Pour l'instant, Alain Minc jure que «Nicolas Sarkozy fera son marché au dernier moment».
L'ami et conseiller de Vincent Bolloré et de François Pinault est convaincu que le chef de l'Etat pourra revenir devant les électeurs avec l'image «d'un bon pilote quand la mer est déchaînée». Même s'il est persuadé qu'on ne fait pas une campagne sur un bilan, il assure : «Sarkozy a fait la réforme de l'université, il est crédible pour dire "je ferai celle de l'école". Il a fait les retraites, il fera la santé.»
Et sur la sécurité, Alain Minc rêve que son champion retrouve sa posture de ministre de l'Intérieur : «Il marchait sur deux jambes : la fermeté et l'ouverture. Il était capable d'être intransigeant sur l'immigration clandestine et de supprimer en même temps la double peine.»
Mais Minc n'est pas seul à avoir l'oreille du Président. Il sait qu'il a toujours beaucoup de mal à contrer les analyses très droitières d'un autre visiteur tout aus