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Quand Sarkozy truande les fichiers

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Le Président revendique à tort la paternité du fichier sur les empreintes génétiques, dont il exagère par ailleurs la portée dans la résolution des crimes et des viols
(© AFP Eric Feferberg)
publié le 11 juin 2011 à 0h00

«Quand avec Claude Guéant en 2003, nous avons mis en place le fichier sur les empreintes pour les délinquants sexuels, j'ai fait face à une polémique. Permettez-moi de vous dire qu'en France, l'année dernière, on a retrouvé un criminel sur deux grâce à ces fichiers.»

Nicolas Sarkozy le 19 mai à Bormes­les­ Mimosas

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A Bormes-les-Mimosas, le 19 mai, alors qu'il rencontrait les maires du Var, Nicolas Sarkozy s'est laissé aller à une petite digression sur son action passée - forcément décisive - au ministère de l'Intérieur : «Quand, avec Claude Guéant en 2003, nous avons mis en place le fichier sur les empreintes pour les délinquants sexuels, j'ai fait face à une polémique, j'ai été accusé de mettre en cause la démocratie, l'Etat de droit. Permettez-moi de vous dire qu'en France, l'année dernière, on a retrouvé un criminel sur deux grâce à ces fichiers.» Ce n'est pas la première fois que Sarkozy loue ainsi sa propre action de ministre de l'Intérieur.

En février, lors d'une émission sur TF1, le Président s'était livré au même exercice, avec toutefois une petite variation : «En 2003, quand j'ai créé le fichier des empreintes génétiques pour les délinquants sexuels, souvenez-vous du scandale que cela avait fait. Aujourd'hui, on retrouve un cou