Le soutien que Jacques Chirac apporte ostensiblement au candidat à la primaire socialiste est donc de «l'humour corrézien», a assuré hier l'ex-président de la République. Reste que dans le tome 2 de ses mémoires, intitulé le Temps présidentiel, et qui sera en librairie demain, il se montre nettement plus aimable avec François Hollande qu'avec Nicolas Sarkozy.
Ainsi, quand Chirac aborde la question de la loi sur le port du voile à l'école, votée le 10 février 2004 à l'Assemblée nationale «plus largement que prévu, par 49 voix contre 36 et 31 abstentions», il insiste : «Ce consensus n'aurait pu être obtenu sans l'attitude responsable du Parti socialiste et celle, exemplaire, de son Premier secrétaire, François Hollande, qui s'est comporté ce jour-là en véritable homme d'Etat.»
Interrogé dans une interview publiée samedi par le Figaro sur cet hommage inattendu, Jacques Chirac persiste et signe. «Je n'ai pas vocation à attribuer les bons ou les mauvais points à tel ou tel, répond-il. J'ai tenu à témoigner qu'à un moment important pour notre pays, où certains, à droite comme à gauche, doutaient de la nécessité de rappeler fermement les règles de la laïcité, François Hollande a fait preuve de courage, de lucidité et d'un grand sens des responsabilités. Il a su sortir des logiques partisanes pour faire le choix de l'intérêt supérieur. Ce n'est malheureusement pas si fréquent.»
«Affrontement».A l'égard de s