Un courrier. C’est ce que les 32.900 adhérents d’Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV) s’apprêtent à recevoir dans leur boîte aux lettres, à partir de mercredi. Comme c’est l’usage, les militants vont prendre connaissance de la profession de foi des quatre candidats à la primaire écologiste.
Mais pour Stéphane Lhomme, il s’en est fallu de peu pour que sa déclaration de campagne passe à la trappe. Une hypothèse qui avait été envisagée la semaine dernière par les instances dirigeantes du parti. Motif du courroux? Une profession de foi très hostile à l’égard de Nicolas Hulot.
Dans la première version du texte, Lhomme n'y allait pas par quatre chemins. Sous le titre, une candidature «contre Nicolas Hulot», il écrit: «Son image (Nicolas Hulot, ndlr) est indissociable de celle des multinationales pollueuses qui l'ont sponsorisé de longue date: Rhône-Poulenc (la chimie), EDF (le nucléaire!), l'Oréal (Madame Bettencourt, son ami Eric Woerth et ses évasions fiscales). Sans oublier TF1 et son actionnaire le bétonneur Bouygues…» (voir la déclaration initiale en PDF).
«Pressions terribles»
Le comité exécutif d'EE-LV a négocié à la hâte avec le candidat pour qu'il remplace son texte. Pendant plus de quarante-huit heures, mercredi et jeudi dernier, Alexis Braud, membre du bureau exécutif d'EE-LV, a discuté avec Lhomme pa