Menu
Libération

Stéphane Lhomme, le caillou dans la chaussure d’Europe Ecologie

Article réservé aux abonnés
Le candidat à la primaire d'Europe Ecologie-Les Verts se dit victime d'une censure de la part du parti. Motif: il a dû réécrire sa profession de foi, trop hostile à l'égard du candidat Hulot.
Stéphane Lhomme, le 22 septembre 2007 devant le portail du Centre d'essai et de lancement de missiles des Landes (CELM), à Biscarrosse. (AFP)
par Mathias Destal
publié le 14 juin 2011 à 10h14
(mis à jour le 14 juin 2011 à 13h11)

Un courrier. C’est ce que les 32.900 adhérents d’Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV) s’apprêtent à recevoir dans leur boîte aux lettres, à partir de mercredi. Comme c’est l’usage, les militants vont prendre connaissance de la profession de foi des quatre candidats à la primaire écologiste.

Mais pour Stéphane Lhomme, il s’en est fallu de peu pour que sa déclaration de campagne passe à la trappe. Une hypothèse qui avait été envisagée la semaine dernière par les instances dirigeantes du parti. Motif du courroux? Une profession de foi très hostile à l’égard de Nicolas Hulot.

Dans la première version du texte, Lhomme n'y allait pas par quatre chemins. Sous le titre, une candidature «contre Nicolas Hulot», il écrit: «Son image (Nicolas Hulot, ndlr) est indissociable de celle des multinationales pollueuses qui l'ont sponsorisé de longue date: Rhône-Poulenc (la chimie), EDF (le nucléaire!), l'Oréal (Madame Bettencourt, son ami Eric Woerth et ses évasions fiscales). Sans oublier TF1 et son actionnaire le bétonneur Bouygues…» (voir la déclaration initiale en PDF).

«Pressions terribles»

Le comité exécutif d'EE-LV a négocié à la hâte avec le candidat pour qu'il remplace son texte. Pendant plus de quarante-huit heures, mercredi et jeudi dernier, Alexis Braud, membre du bureau exécutif d'EE-LV, a discuté avec Lhomme pa