Attaque d’Eva Joly dans le sprint final. L’ancienne magistrate et députée européenne d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) a lancé hier à Lille une offensive en règle contre Nicolas Hulot, lors du dernier des trois débats de la primaire d’EE-LV. Depuis 21 h 30, heure de fin du débat dans la salle du Gymnase, les 32 896 adhérents et sympathisants d’EE-LV peuvent choisir, soit par Internet, soit par courrier, le futur représentant des écologistes à la présidentielle de 2012 entre Hulot, Joly et les deux autres candidats, l’élu alsacien Henri Stoll et l’antinucléaire Stéphane Lhomme.

«Caricature». D'entrée de jeu, après une salve de Lhomme contre Hulot, «candidat des sondages» et l'intervention d'Henri Stoll, soucieux de combler son «déficit d'image», Eva Joly allume Hulot. «On m'a accusé de porter une écologie punitive, lance-t-elle. Je sais bien que mon air sévère et mon accent peuvent paraître durs.» Elle bute sur ses mots. Se reprend : «Mais l'habit ne fait pas le moine… Je suis une femme combative, mais je ne suis pas une femme sectaire. Je suis une femme déterminée mais pas bornée.» L'eurodéputée la joue frontale contre l'ex-animateur télé : «Je suis étonnée que Nicolas ait utilisé contre moi les arguments que nos adversaires ont utilisé contre nous […] les arguments d'une écologie à genoux et soumise aux ordres des lobbys.» Eva Joly prend directement son adversaire à partie : «La caricature