Officiellement, l’UMP ne fait pas pression sur le candidat Jean-Louis Borloo pour qu’il renonce à la course à l’Elysée. Pourtant, vendredi, tout a été fait pour que l’ancien ministre de l’Ecologie ne prenne pas la parole lors de la cérémonie d’inauguration d’une usine de méthanisation à Saint-Gilles-du-Mené, dans les Côtes-d’Armor, à laquelle il était invité par les promoteurs du projet. L’heure de l’inauguration a même été volontairement avancée pour que le candidat potentiel à l’élection présidentielle se pointe en retard. Jean-Louis Borloo a dû appeler le préfet de la région Bretagne, Michel Cadot, afin de s’enquérir s’il était le bienvenu ou pas.
«Je dois être là en campagne parce que, si j'ai bien compris, après m'avoir invité, on m'a suggéré de ne pas prendre la parole sur le podium officiel», a ironisé Jean-Louis Borloo qui n'a toujours pas déclaré officiellement sa candidature à l'Elysée. Un des proches du président du Parti radical valoisien témoigne : «Cette petite manœuvre est ridicule. Les pressions, c'est tout le temps, à chaque instant, à chaque heure, nuit et jour et elles sont très violentes.»
Face à ces entourloupes, Jean-Louis Borloo veut garder «la force des non-violents [qui], eux, sont obligés de convaincre». L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy affiche désormais plus fermement sa volonté d'aller au bout de sa démarche élyséenne. L'aérolithe Borloo ne supporte plus le monolithe UMP. «On ne peut plus rester comme cela avec une