Menu
Libération
Récit

Le jour de son arrestation, Dominique Strauss-Kahn était «prêt à parler»

Article réservé aux abonnés
Les documents rendus publics jeudi livrent de nouveaux détails sur l’interpellation de DSK.
publié le 18 juin 2011 à 0h00

C’est William Taylor, l’avocat de Dominique Strauss-Kahn, qui l’a dissuadé de répondre aux questions de la police. D’après les documents rendus publics par le bureau du procureur du comté de New York, Cyrus Vance Jr., le 14 mai, l’ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) était prêt à donner sa version de ce qui s’est passé dans la chambre 2806 de l’hôtel Sofitel de Manhattan, après son interpellation.

Selon les dix pages envoyées jeudi soir aux avocats de DSK, dans le cadre de l'échange des éléments de preuves qui a commencé et se poursuivra jusqu'à la prochaine audience de justice du 18 juillet, ce sont les inspecteurs du NYPD, la police de New York, qui lui auraient demandé s'il voulait parler de «l'incident» qui aurait eu lieu au Sofitel, alors qu'il était détenu à la Special Victims Unit de Harlem, un commissariat spécialisé dans les crimes sexuels. Ce dernier aurait alors répondu en substance : «Mon avocat m'a dit de ne pas parler. J'étais prêt à parler.»

Sandwich. Le compte rendu du procureur livre ainsi de nouveaux détails sur l'arrestation de DSK le samedi 14 mai, après qu'il a été accusé à la mi-journée d'agression sexuelle et de tentative de viol par une femme de chambre du Sofitel de Manhattan. Dominique Strauss-Kahn a notamment invoqué l'immunité diplomatique dans un premier temps, avant de se raviser et de dire qu'il «[n'essayait] pas d'utiliser cela». En réalité, il ne disposait d'aucune protection particulière,