«Les gens qui étaient protégés par le bouclier ne finançaient pas le RSA»…
«Si, puisque c’était hors bouclier fiscal.»
Henri Guaino le 12 juin sur BFMTV
INTOX
C'est une défense qui tient en trois lettres. A chaque fois que Nicolas Sarkozy est attaqué sur le thème du «président des riches», la majorité rétorque que le mandat du chef de l'Etat a été celui de la création du RSA. Ainsi, le 12 juin sur BFM TV, Henri Guaino, conseiller spécial de l'Elysée, a brandi le revenu de solidarité active comme caution sociale de l'action sarkozienne. Visiblement préparée à cette réponse, la journaliste qui interviewe le conseiller élyséen lui fait remarquer que, lorsque Sarkozy a mis en place le RSA, il a tout de même fait en sorte que les bénéficiaires du bouclier fiscal soient épargnés par son financement. Un peu désarçonné, Guaino fait mine de ne pas saisir : «Je ne comprends pas. C'était pour les plus riches aussi.» Insistance polie de la journaliste : «Non, les gens qui étaient protégés par le bouclier ne finançaient pas le RSA». Cette fois, Guaino dément franchement : «Si, puisque c'était hors bouclier fiscal.» Fin du match. Guaino a eu le dernier mot.
DESINTOX
Et pourtant. La mémoire du conseiller de l’Elysée a quelque trou. Au moment de mettre en place le RSA, l’exécutif choisit de le financer via une surtaxe de 1,1%, appliquée sur tous les revenus du capital et de placement. Une question épine