Cette fois-ci, c'est la bonne. Depuis hier, Jean-Luc Mélenchon peut enfin se présenter avec la tunique du candidat Front de gauche pour 2012. La désignation par son Parti de gauche (PG) début janvier, puis par la Gauche unitaire de l'ex-LCR Christian Picquet, n'avait été que formalité. Il lui restait la case PCF à faire cocher par des communistes, avec qui il fait alliance depuis les européennes de 2009. Six mois d'attente, une primaire demandée par une base inquiète, mais un résultat satisfaisant : 59,12% des voix, contre 36,82% pour le député (PCF) André Chassaigne et 4,06% pour l'«identitaire» Emmanuel Dang Tran. Essouflé par des annonces de candidature feuilletonnées (quatre en six mois), voilà Mélenchon légitimé. Requinqué. «C'est l'heure des caractères», a-t-il lancé hier au 20 heures de TF1 : «Je suis le candidat du partage des richesses, de la VIe République et de la planification écologique. […] Si [les Français] en veulent, ce sera fait avec une main de fer», a promis le défenseur d'une «révolution citoyenne, pacifique et démocratique».
«Massif». Certes, le score obtenu est inférieur à celui des délégués PCF réunis il y a deux semaines en conférence nationale (63,6%). L'avertissement d'une base communiste rétive au style jugé trop personnel du coprésident du PG. Mais avec 70,25% de participation, «le choix des communistes est clair, net et massif», a assuré hier Pierre Laurent, numéro