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Libération
REPORTAGE

Mélenchon entame sa campagne dans «la France belle et rebelle»

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Jean-Luc Mélenchon. (AFP)
publié le 20 juin 2011 à 19h11
(mis à jour le 21 juin 2011 à 1h28)

«Vé! Pousse-toi un peu que je vois sa figure! Je le vois tout le temps à la télé. Ah… Il est beau…» Première visite de candidat à la présidentielle ce lundi pour Jean-Luc Mélenchon. Au lendemain du choix des communistes de le soutenir comme représentant du Front de gauche en 2012, voilà le député européen qui débarque dans la zone industrielle de Gémenos (Bouches-du-Rhône) pour une visite de l'usine Fralib, fabriquant de sachets de thé Elephant et Lipton. 182 salariés en procès avec la firme Unilever pour éviter la fermeture d'ici la fin du mois de leur site menacé de délocalisation en Europe de l'Est.

Dans son uniforme traditionnel - costume noir impeccable, chemise blanche et cravate rouge - Jean-Luc Mélenchon sort d'un préfabriqué tagué d'un Che Guevara. Entourée d'une nuée de journalistes, il s'engouffre dans l'usine, fait quelques pas jusqu'à un éléphant géant construit en bandes de plâtres et de sachets de thé. «Un éléphant?», lui lance un journaliste. L'ancien socialiste sourit: «Ça trompe énormément…» Flanqué des responsables CGT, il fait un tour d'une grosse demi-heure dans les allées odorantes de l'usine. Arrêt devant d'énorme cuves suspendues: «C'est chez moi ici», dit-il, toujours grand sourire, en tapant des mains.

«ça ne partira pas Monsieur!»

Nouveau stop devant les machines. Mélenchon échange avec une employée. Derrière elle, une affiche: «Résister. Garder son emploi.» Le député européen se tourne ver