En 2008, Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel faisaient front commun contre la crise. Cet après-midi, c’était au tour de la première secrétaire du parti socialiste Martine Aubry et de son homologue allemand Sigmar Gabriel, président du Parti social-démocrate (SPD), d’incarner le couple franco-allemand solide, face à l’adversité. Tout un symbole, pour des aspirants à la reconquête du pouvoir.
Au pupitre, dans la salle de presse du bureau national du PS, et sur fond de drapeaux français, européen et allemand, les deux leaders de gauche ont présenté une déclaration commune, intitulée «Plus de courage et de solidarité dans la crise – soutenons ensemble un gouvernement économique européen».
Une déclaration qui prend des airs de programme de campagne. Alors même que Martine Aubry devrait se prononcer sur son éventuelle candidature, à la fin du mois de juin.
«Changer le système»
Faisant référence à la crise économique qui fait rage en Grèce, en Espagne et au Portugal, les deux leaders ont fait valoir leur volonté de «changer le système» et non seulement de «soigner les symptômes». Avec comme moteur principal: «un vrai couple franco-allemand». Et la première secrétaire du PS de citer François Mitterrand: «ne jamais arrêter la construction de l'Europe».
«Il nous faut trouver un chemin pour réduire la dette mais sans casser la croissance et l'emploi (…) comme le font les gouvernements conservateurs en ce moment», a-t-elle déclaré. Le tacle est