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Primaire : la réplique du PS

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2012 . Face aux attaques répétées de la majorité contre le vote d’octobre, les socialistes mettent en avant qu’ils ont le droit de leur côté.
publié le 21 juin 2011 à 0h00

Il a suffi, en fin de semaine, que l’un des plus proches conseillers de Nicolas Sarkozy, Franck Louvrier, fasse part de ses craintes sur la primaire socialiste pour que la droite reparte massivement en campagne contre ce scrutin qui doit désigner le candidat PS pour 2012. En l’espace de quarante-huit heures, le patron de l’UMP, Jean-François Copé, et pas moins de trois ministres - Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse et Claude Guéant - ont exigé à nouveau des garanties sur le vote d’octobre.

Face à cette offensive en règle, Martine Aubry a répliqué en personne, dénonçant depuis le salon du Bourget les «petits débats» et les «petites polémiques» ridicules face à l'«énorme souffle démocratique» que représente la primaire. «Nous savons ce qu'est la liberté individuelle et je crois qu'on n'a pas de leçon à recevoir en la matière», a insisté la première secrétaire.

Pour le PS, l'UMP «bordélise» la primaire avec un seul but : instiller le doute dans la tête des électeurs et des élus, priés de transmettre leurs fichiers électoraux et d'ouvrir des salles pour installer les bureaux de vote. Les estimations de participation au scrutin vont de 400 000 à 4 millions de votants - soit au maximum un dixième du corps électoral français -, ce qui ne donnera pas la même force au futur candidat à l'Elysée. «S'il est porté par plusieurs millions d'électeurs, le vainqueur de la primaire aura des ailes. L'UMP cherche à couper ces ail