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Binationalité: Goasguen recule, la gauche vent debout contre ses propositions

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Si les préconisations aboutissant à une suppression de la binationalité ont été retoquées, d’autres, relatives à l’acquisition de la nationalité, sont maintenues. Ce que dénonce fortement le PS.
Le député (UMP) Claude Goasguen, le 28 septembre 2010 à l'Assemblée nationale (© AFP Jacques Demarthon)
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publié le 22 juin 2011 à 11h43
(mis à jour le 22 juin 2011 à 19h47)

Un rapporteur UMP contraint de faire machine arrière, et un président PS vent debout contre les préconisations qui reviendraient à creer «plusieurs catégories de Français». Rien ne va plus au sein du tandem Goasguen-Valls qui menait la mission parlementaire sur la nationalité, au lendemain de la révélation par Libération du projet de rapport-choc de l'élu de droite.

[Rapport à lire ici, explications et interview du chercheur Patrick Weil dans notre zone abonnés].

Minimisant un simple «document de travail» - de tout de même 197 pages... -, Claude Goasguen a dû reculer, ce mercredi matin, sur certaines de ses propositions les plus radicales. En fait, au cours d'une réunion, la veille, Christian Jacob, le patron des députés UMP, le président (UMP) de la commission des Lois et les membres UMP de la mission parlementaire ont mis en cause la «faisabilité» de ces propositions.

Mais de fait, si celles aboutissant à une suppression de la binationalité -ce pour quoi plaide aussi Marine Le Pen (FN) mais refusée par Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé - ont été retoquées, mardi soir, d'autres, relatives à l'acquisition de la nationalité, sont bel et bien maintenues. Au grand dam de la gauche.

Ainsi Goasguen, qui a là obtenu l'aval du groupe UMP, prône un retour de la loi Pasqua de 1993: les enfants nés en France de parents étrangers devront faire une démarche d'adhésion pour acquérir la nationalité