Martine Aubry en rêvait, le PS va tenter de le faire. Mais cela pourrait provoquer de grosses vagues avant la primaire. Les aspirants socialistes aux législatives de 2012 ont reçu il y a quelques jours la «circulaire 1382», que Libération s'est procurée, fixant les modalités de désignation pour le scrutin de l'an prochain. Conformément à la «rénovation de A à Z» du PS défendue par Aubry, il leur est demandé noir sur blanc d'abandonner tout autre mandat exécutif s'ils veulent être adoubés. «Il est clair que leur candidature […] ne sera jugée recevable qu'à partir du moment où ils auront fait parvenir une lettre […] indiquant clairement qu'ils renonceront à leur mandat exécutif au plus tard en septembre 2012», peut-on lire dans la missive datée du 10 juin.
De quoi donner des sueurs froides à des dizaines de députés-maires et même à trois présidents de région, Alain Rousset (Aquitaine), Michel Vauzelle (Paca) et Jean-Jack Queyranne (Rhône-Alpes), qui envisagent un nouveau mandat parlementaire. De quoi, aussi, faire réfléchir ces mêmes élus avant de s'engager pour un candidat à la primaire. Pour Martine Aubry, le PS doit montrer l'exemple sans attendre le vote d'une loi, qui dépend de la couleur - rose ou bleue - de la future Assemblée nationale. Ségolène Royal, qui a elle-même renoncé à son mandat de député, est également sur une ligne dure. Pour la présidente de Poitou-Charentes, le non-cumul des mandats permet d'imposer la parité et de lutte