Dans une tribune publiée hier sur Rue89, Martine Aubry a introduit le programme numérique du projet socialiste pour 2012. Il a été ficelé au sein du «laboratoire des idées» du parti, lancé début 2009 et piloté par Christian Paul, député de la Nièvre et farouche opposant aux projets gouvernementaux depuis la loi Dadvsi (2006) jusqu'à Hadopi, en passant par les débats connexes sur la neutralité du Net ou le filtrage des sites illégaux. Au récent e-G8 de Sarkozy, «monté comme une production hollywoodienne» pour flatter l'Internet des industriels qui «n'est pas le nôtre», le PS oppose donc sept pages de propositions.
Que faire d’Hadopi ?
Le projet numérique du PS est fidèle aux combats de Christian Paul. La loi Hadopi, ennemie publique numéro 1, sera purement et simple abrogée. Mais par quoi la remplacer ? Une licence globale, répond le programme : il faudra «accepter les échanges de biens culturels hors marché, à des fins non lucratives» et «conduire les internautes à s'acquitter en retour d'une contribution individuelle au financement de la création, qui doit rester modeste». Reste à en définir les modalités : contribution optionnelle ou obligatoire, redistribution aux créateurs…
Quelle vision d’Internet le PS veut-il défendre ?
Pas de «Far-West» à réguler dans le vocabulaire du PS. Martine Aubry évoque «une vision républicaine du Net qui prolonge nos valeurs dans le monde numérique». En commen