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Libération

Au NPA, la gueule de bois de l'après-Besancenot

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Olivier Besancenot. (Photo Jean-Paul Pelissier. REUTERS)
publié le 24 juin 2011 à 19h08
(mis à jour le 24 juin 2011 à 19h24)

Back to LCR. Le Nouveau parti anticapitaliste entre ce week-end dans l’ère post-Besancenot. Et elle ressemble drôlement à celle de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), ancêtre du NPA…

A Nanterre (Hauts-de-Seine), les délégués de la formation d'extrême gauche doivent désigner samedi soir ou dimanche matin leur candidat à la présidentielle dans un contexte «compliqué», euphémise-t-on du côté de la direction. Le parti est coupée en deux sur son orientation, la direction est divisée, il faut trouver dans l'urgence un candidat de substitution à Olivier Besancenot, forfait depuis juin, et stopper l'hémorragie militante.

De 9000 militants revendiqués en février 2009 lors de la transformation de la LCR en NPA, les anticapitalistes sont passés à 6000 adhérents – dont 4500 à jour de cotisation – lors du dernier congrès de février pour finir, aujourd’hui, à 3000 votants dans les assemblées préparatoires à cette conférence nationale… Le NPA est retombé au même étiage que du temps de la LCR. «ça devrait inquiéter tout le monde et provoquer un sursaut dans le NPA», fait remarquer Pierre-François Grand, membre de la direction et ancien proche de Besancenot.

La priorité du NPA: trouver un remplaçant à Olivier Besancenot pour la présidentielle. Le facteur a laissé en plan ses camarades début mai, refusant, à 37 ans, de rempiler pour une troisième course à l'Elysée après 2002 et 2007.