Alors, candidate ? Et quand ? «Il y en a quelques-uns qui m'ont dit : il faut que vous alliez faire pour la France ce que vous avez fait ici. Mais dans la rue, personne ne me pose la question», ironisait hier dans la soirée Martine Aubry. Lors d'une visite du quartier de Lille-Sud, qu'elle a rénové, la première secrétaire s'est montrée décontractée et intarissable sur la rénovation urbaine et la mixité sociale. Mais totalement imperméable aux questions sur son entrée en campagne. «Quand on n'a qu'un seul objectif dans la vie, on perd son cap», a-t-elle balancé à l'adresse des obsédés de l'Elysée.
A Paris pourtant, tout se met en place. La maire de Lille sera officiellement candidate à la primaire socialiste lundi ou mardi. Après une déclaration depuis sa ville et une explication au JT de France 2 dans la foulée. «On discute, mais rien n'est calé. Si elle veut venir le 27, elle vient le 27. Si elle veut venir le 28, elle vient le 28…» indique Thierry Thuillier, le directeur de l'information de la chaîne publique. «La date n'a aucune importance», a encore martelé Aubry hier, tout en revendiquant une forte dose de solennité : elle dira «les choses clairement devant les Français», le moment venu. «Vous ne pouvez pas imaginer le niveau de paranoïa. Ils craignent les fuites. Le dispositif doit rester secret jusqu'au dernier moment», ajoute un membre de la direction du PS. Les détails de l'«opération déclaration» ont fai