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Les controverses du Progrès
publié le 24 juin 2011 à 0h00

Le pli est pris. Lorsque l'on parle de division et de machine à perdre, on a coutume de se référer à l'indécrottable appétit des courants concurrents qui irriguent la gauche où souvent le goût de faire valoir son légitime particularisme prend le pas devant l'impératif de faire triompher l'essentiel qui rassemble. Phénomène de société ou métamorphose du paysage politique français ? Depuis quelques mois, le centre droit fait entendre sa différence. Opportunisme électoral, dissensus sur la manière de gouverner, divorce sur l'Europe, lassitude de l'hyperprésidence sarkozienne, les manières d'appréhender le phénomène, sont nombreuses et se recoupent sans doute un peu toutes. Cela présage-t-il une campagne électorale plus ouverte ou, raison faisant loi, les frères ennemis du gouvernement Sarkozy se retrouveront-ils, un accord électoral ficelé, après avoir fait monter les enchères du ralliement ? A ce stade, les deux acteurs de cette partition que sont Hervé Morin et Christian Jacob mènent un dialogue de sourd. «Bal des egos, petite maison au fond du jardin, avenir dans le rétroviseur», l'argumentation défendue ici par Christian Jacob, s'arrête au procès d'intention. A l'inverse, Hervé Morin, se place sur le registre des convictions. Il souligne les filiations historiques, en se rattachant à la droite orléaniste définie par René Rémond, et à l'option européenne, récusant les références jacobine et maurrassienne des autres. Curieusement, c'est le moment où les socialistes