Menu
Libération
Portrait

Bayrou, l’allant béarnais

Article réservé aux abonnés
publié le 25 juin 2011 à 0h00

Pour le moment, François Bayrou laisse s'agiter les postulants à l'Elysée. Le président du Modem, qui sera bien candidat, attend son heure pour se déclarer. Avec la certitude que le retrait de DSK de la course lui dégage un large espace. «Il représentait le changement sans le risque pour la partie non désespérée du pays», résume-t-il. Dans ce nouveau contexte, il continue à afficher une sérénité à toute épreuve alors qu'il ne parvient pas à décoller dans les sondages, ni à faire entendre son argument choc de campagne. A savoir qu'il représente, lui seul, la véritable alternance au chef de l'Etat.

Le leader démocrate estime que les socialistes, quel que soit le candidat désigné à l’issue de la primaire, seront à la peine, car le PS ne disposera pas du prétendant qu’il lui fallait. Et même si Nicolas Sarkozy parvenait à se redresser dans les sondages, le député béarnais juge que les ponts sont désormais coupés entre les électeurs et le chef de l’Etat. La concurrence au centre de Jean-Louis Borloo ne l’inquiète pas outre mesure, tout simplement parce que le Béarnais ne le voit pas aller au bout de sa démarche.

Bayrou et «l’élan vital»
«On ne se fait pas du jour au lendemain candidat à l’élection présidentielle», considère Bayrou pour qui ce suffrage «est un élan vital, un formidable élan vital». Il balaye également l’hypothèse d’une candidature de Dominique de Villepin qui, selon lui, n’aura ni les moyens humains ni financiers de se la