Fini le temps des doutes. «Si j'y vais, c'est que je suis assez costaud pour y aller. Le problème d'endurance aux coups est résolu», clame Jean-Louis Borloo à ceux qui doutent de sa détermination. A commencer par son allié du Nouveau Centre, Hervé Morin. «Puisque je vous le dis», répète, comme pour mieux s'en convaincre, le président du Parti radical valoisien lors d'un déplacement pluvieux dans les Côtes-d'Armor consacré aux énergies renouvelables. «Jean-Louis, tu es devenu candidat possible après ton passage à l'émission A vous de juger le 7 avril. Avant d'être candidat déclaré, tu dois montrer que tu es un candidat motivé», lui a soufflé Laurent Hénart, vice-président du Parti radical et député de Meurthe-et-Moselle. Jean-Louis Borloo s'y emploie donc.
L'ancien ministre de l'Ecologie fait même l'expérience des pressions et des petites manœuvres destinées à éviter qu'il ne prenne la parole en public. Comme lors de l'inauguration d'une usine de géothermie en Bretagne où les autorités préfectorales ont avancé à plusieurs reprises l'heure des discours officiels, afin que l'ancien maire de Valenciennes, pourtant invité par les promoteurs du projet, se pointe en retard à l'inauguration. «C'est bien la preuve que je suis candidat, non ?» plaisante Jean-Louis Borloo. «Les pressions, c'est tout le temps, nuit et jour, et d'une violence extrême», poursuit-il, sans en dire plus sur leur nature afin de ne donner aucune prise sur se