Nicolas Sarkozy s'apprête à donner ce lundi matin sa quatrième conférence de presse à l'Elysée depuis son élection en 2007, pour dresser un premier tableau du grand emprunt et faire la promotion de son bilan économique à dix mois du scrutin présidentiel.
A la veille de l'annonce attendue de la candidature à la primaire PS de Martine Aubry, le chef de l'Etat ne devrait pas manquer l'occasion, même s'il n'est pas encore candidat, d'égratigner ses futurs rivaux, qui ont vu dans ce projet d'investissements un facteur d'aggravation de la dette.
Cinq secteurs stratégiques ont été retenus et crédités chacun d'une partie du pactole de 35 milliards d'euros, constitué de 22 milliards levés sur les marchés et 13 issus du remboursement des prêts consentis aux banques en 2008.
Une enveloppe de 11 milliards doit ainsi être affectée à l'enseignement supérieur et à la formation, dont 8 pour la seule création de huit «campus d'excellence», une autre de 8 milliards à la recherche, en mettant l'accent sur la santé, les biotechnologies et la capitalisation des «start-up».
Les PME des filières aéronautiques, spatiales automobiles, ferroviaires et navales doivent pour leur part récolter 6,5 milliards, le secteur numérique 4,5 pour généraliser l'internet haut-débit, et le développement durable 5 milliards, entre autres pour le développement d'un nouveau réacteur nucléaire.