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Bouillant de culture

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Fini Louis de Funès, place à Robert Bresson.
publié le 27 juin 2011 à 0h00

Mercredi, en plein Conseil des ministres, à la suite d'une communication de Frédéric Mitterrand sur la programmation de l'opération «Ciné Lycée», le chef d'Etat s'est lancé dans une énumération de tous les chefs-d'œuvre de Robert Bresson. Cette scène, révélée par le Canard enchaîné, est, pour qui connaît Nicolas Sarkozy depuis longtemps, assez surréaliste. En matière de cinéma, le Président avait un ami (Christian Clavier), une idole (Louis de Funès) et un film préféré (le Grand Restaurant avec le même Louis de Funès). Point.

Mais depuis plusieurs mois, Sarkozy se pique de cinéma d'auteur. La faute à Carla Bruni. «Comme sa femme n'aime pas sortir, ils passent leur soirée à visionner des classiques du cinéma et à lire des livres. Et comme il est totalement compulsif, il le fait à fond», raconte un ami du chef de l'Etat. En cinéma, il prend les grands metteurs en scène, un par un. Et voit tout. «C'est vrai que cela peut paraître étrange de s'enfiler une quinzaine de Hitchcock à la suite, c'est sa façon à lui de se rattraper. Mais ce n'est pas du bachotage. Quand il ne connaît pas, il ne fait pas semblant», décrypte un conseiller. Mais quand il connaît, il ne peut pas s'empêcher de le faire savoir, devant des élus, des ministres ou de simples lycéens. Cette nouvelle alimentation cinéphilique et littéraire change-t-elle notre homme ? «Oui, en profondeur», veut croire un conseiller. «Il ne faut pas exagérer l'influence d'un film,