A chacune son biotope. Martine Aubry plonge demain dans la primaire socialiste depuis son tremplin lillois. Hier, Ségolène Royal a installé sa «force citoyenne» au cœur du marais poitevin, son fief depuis 1988. La première secrétaire du PS raréfie sa parole et respecte le calendrier interne. L'ancienne postulante à l'Elysée renouvelle, une fois de plus, ses vœux élyséens, deux jours avant l'ouverture officielle des candidatures à la primaire. Et qu'importe qu'elle se soit déclarée candidate à l'investiture il y a déjà plus de six mois !
Dimanche, dans une moiteur tropicale, la présidente de Poitou-Charentes est là pour expliquer «le sens» de sa démarche présidentielle. Pour l'occasion, tout a été pensé jusqu'au moindre détail. Arçais, petit village de 650 habitants posé dans un entrelacs de canaux de la «Venise verte», a pris des airs de «Segoland» : wifi par réseau photovoltaïque, casquettes bleu, blanc, rouge distribuées gratuitement, buffet bio et local… Un détail - de taille - attire l'œil, qui ne faisait pas partie jusqu'alors de l'attirail «ségoléniste» : des drapeaux frappés du poing et de la rose socialistes et d'autres aux couleurs du «changement», nom de baptême du projet présidentiel du PS. Tout cela, en lieu et place des bannières «Désirs d'avenir», son association politique.
Mea culpa. Devant un demi-millier de fans assis, qui sur des chaises pliantes, qui sur des rondins de bois, la candidate battue de 2007 l'assure : elle a cha