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Analyse

Fillon, VRP du Président

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Le Premier ministre a mis en avant la stature du chef de l’Etat, samedi, à Paris, lors d’un rassemblement réunissant les nouveaux adhérents UMP.
publié le 27 juin 2011 à 0h00

Aux multiples raisons de réélire Nicolas Sarkozy, François Fillon ajoute désormais celle-ci : l'hôte de l'Elysée n'est plus le même homme. Les «bouleversements stupéfiants» qu'il a eus à affronter auraient révélé un Président, un vrai. Souvent accusé de se réfugier dans le beau rôle de l'austère de Matignon, le Premier ministre ne manque plus une occasion d'exalter le bilan et la personne du chef de l'Etat. S'adressant samedi aux nouveaux adhérents de l'UMP rassemblés samedi salle Gaveau à Paris, il a assuré que «l'homme de 2007 n'est plus tout à fait celui de 2011». Il n'était encore, il y a cinq ans, qu'un «candidat parmi d'autres». Il achève ce quinquennat dans la peau d'un leader planétaire, «à la hauteur de ce monde périlleux» où se conjuguent «la bascule» de la puissance économique vers l'Asie, les révolutions arabes et «l'effondrement financier de 2008».

«Ce n'est pas faire injure à ses adversaires que de dire qu'ils n'ont ni son expérience ni son étoffe» a souligné Fillon, avant d'ironiser sur la «présidence normale» rêvée par François Hollande. Un contresens, selon lui. Car il ne faut justement pas être «l'homme du quotidien» quand il n'y a que «quelques heures pour stopper la spirale d'un système financier qui part en vrille», quand il faut «décider le déclenchement des opérations militaires en Libye» ou encore «résister aux manifestants qui réclament l'abandon de