«Qu'on me donne l'envie, l'envie d'avoir envie», hurle Johnny Hallyday dans la sono au moment où Jean-Louis Borloo foule la pelouse du parc de l'hôtel de ville d'Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Les 1 700 personnes rassemblées hier pour le lancement officiel de l'Alliance républicaine écologiste et sociale (Ares), nouveau nom du rassemblement de la famille centriste, sont justement là pour lui donner envie et balayer ses dernières hésitations. Le président du Parti radical valoisien va lui-même s'employer à les dissiper à la tribune : «Il y a une échéance présidentielle. Le calendrier, je ne le changerai pas. Se préparer, ce n'est pas hésiter, c'est respecter les Français.»
De plus en plus dans la peau d'un futur candidat à la magistrature suprême, il devrait donc annoncer sa candidature à l'automne prochain. «Pour Jean-Louis, ce banquet républicain clôt une première séquence. A partir d'aujourd'hui, cela veut dire que les équipes peuvent commencer à avancer» et se préparer pour la campagne, explique Laurent Hénart, le secrétaire général du Parti radical. Hervé de Charette, président de la Convention démocrate, une des quatre formations politiques de l'Ares (avec la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, le Nouveau Centre d'Hervé Morin et le Parti radical à l'origine de cette Alliance), lui a interdit toute issue de secours dans son allocution : «Nous voulons entrer dans la campagne. Fixe ton calendrier, prends les commandes, notre candidat à