Une «fracture». Peut-être la dernière. En moins d'un quinquennat, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a réussi à gâcher tout l'«espoir» mis dans une formation qui promettait d'être «le relais du mouvement social, orphelin de débouchés politiques». Un nouveau parti d'extrême gauche, rassemblant ouvriers, jeunes des quartiers populaires, syndicalistes, libertaires, féministes, écologistes radicaux, précaires et trotskistes de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) prêts à «dépasser» leur parti. A sa fondation, en février 2009 à Saint-Denis, le NPA visait la place de deuxième force à la gauche du PS. En 2012, divisé, et affaibli par la fonte de son capital militant et le refus d'Olivier Besancenot de porter le brassard pour la présidentielle, le NPA est très mal en point.
Pourquoi cet échec ?
Finie l'ambiance kermesse du congrès fondateur. Le NPA comptait alors plus de 9 000 militants, pour la plupart nouveaux venus en politique. Le triple de la LCR. Le week-end dernier, pour leur convention nationale de Nanterre (Hauts-de-Seine) et la désignation de Philippe Poutou pour la présidentielle, c'était engueulades, tensions, votes d'amendements sans fin et interdiction d'applaudir après les interventions. Hormis les petits groupes trotskistes ou libertaires, toutes les nouvelles recrues ont déserté les débats. Seuls 3 100 adhérents ont participé au dernier vote. «Mettre tous ces gens ensemble n'était pas évident, expl