Stéphane Lhomme : le nom ne nous disait rien, il y a encore trois semaines. Quand soudain, cette séquence, dans le Petit Journal de Canal + : un gaillard poivre et sel, fâché, tout rouge au motif qu’il ne figure pas au premier rang du congrès Europe-Ecologie-Les Verts (EE-LV) de La Rochelle. Casseur de l’affichée bonne ambiance tout-roule-ma-poule qui doit mettre le phalanstère vert dans les starting-blocks de sa primaire. Son argument : Eva Joly et Nicolas Hulot le sont, assis tout devant au côté de la secrétaire générale Cécile Duflot, alors pourquoi pas lui, pas star certes mais qui fait partie des six candidats dûment déclarés au scrutin EE-LV ? Stéphane Lhomme obtient gain de cause, sous le regard pincé stoïque des cadors. D’habitude, ce sont les fayots qui veulent être devant. Lui n’en relève manifestement pas. Alors, zozo ou Zorro ? Besoin d’exister niveau bac à sable (être à tout prix sur la photo) ou noble volonté de préserver l’exercice démocratique ? Fouteur de merde ontologique ou louable gardien du temple, étanche à la realpolitik ? Bref : qu’est-ce qui anime Lhomme ?
«On essaie de me faire passer pour un psychorigide et un méchant alors que je fais des propositions et que, non, je n'attaque pas les personnes mais leurs idées, le fond.» On est assis en terrasse, à la Pizzeria de l'Horloge, au centre de Saint-Macaire, village médiéval à 50 kilomètres au sud de Bordeaux. Il fait un soleil de plomb, Lhomme a la dégaine du gars du coin qu'il est. Polo, bermu