«Ces tous petits candidats ont toujours existé, explique Jean-François Doridot, dirigeant d'Ipsos Public Affairs France. Mais le dur principe de réalité fait qu'aucun d'entre eux n'a jamais réussi à être candidat». Plus ou moins novices en politiques, plus ou moins à l'aise sur les réseaux sociaux, loin d'incarner les héros et héroïnes des feuilletons médiatiques, ils cherchent surtout des relais «pour attirer l'attention sur une cause». Rencontre avec six d'entre eux.
Clément Wittmann roule pour la décroissance
Et il y va à la force des mollets. Candidat à la présidentielle de 2012, Clément Wittmann, soutenu par les objecteurs de croissance et militant écologiste de longue date, effectue un tour de France à vélo… Pour obtenir les 500 parrainages d'élus. «J'ai opté pour le vélo, car j'ai prêté ma Porsche à DSK», plaisante le charpentier, âgé de 50 ans. Mais il prévient: «Je suis très sérieux, malgré les apparences». Son objectif? «Améliorer la visibilité des objecteurs de croissance» et par là-même «dénoncer le caractère irresponsable des autres formations politiques, qui maintiennent l'opinion dans le mythe de l'abondance».
Au programme notamment: la décroissance des inégalités, la fin de l'oligarchie, la volonté d'aboutir à une vraie discussion sur l'environnement… Parti de Milly-Lamartine le 13 mai dernier, il a déjà parcouru 800 kilomètres, et reçu 34 promesses de parrainage. Et s'il assur