«Ça tombe comme à Gravelotte», trompette un proche de François Hollande. En moins de vingt-quatre heures, l'ancien premier secrétaire du PS a vu sa liste de soutiens dans la primaire socialiste prendre pas mal de poids : coup sur coup, l'ont rejoint le maire de Lyon, Gérard Collomb, l'ancien ministre strauss-kahnien Pierre Moscovici et, plus inattendu, Vincent Peillon. «J'ai appelé Martine Aubry par correction pour lui annoncer que je ne la soutiendrai pas», confirme ce dernier à Libération.
L’ancien lieutenant de Ségolène Royal proposera au courant Espoir à gauche, qu’il pilote depuis qu’il a pris ses distances avec l’ex-candidate à l’Elysée, de valider ce rapprochement samedi lors d’une réunion à Paris. Sauf que David Assouline, autre ancien ségoléniste, a déjà pris position pour Aubry.
«Ambiguïtés». Alors qu'il était prêt à rallier Strauss-Kahn, Peillon avance l'argument de la «cohérence politique» pour justifier son rapprochement de Hollande plutôt que d'Aubry, qui était pourtant alliée avec l'ex-patron du FMI. «Une ligne politique pour une présidentielle, ça se prépare», insiste le député européen. Sur de nombreux thèmes [chez Aubry], on nous a dit : "j'écoute", et le lendemain, on a réalisé qu'on n'avait pas été entendus. Il faut arrêter les ambiguïtés et réconcilier la parole politique avec les actes.» La flèche vise l'aile gauche du PS, rangée derrière la candidature de Martine Aubry.
Chez Benoît Hamon, le tr