La comète DSK a de nouveau ébranlé la primaire socialiste. De l’aube à 17 h 39, quand la comparution de Dominique Strauss-Kahn s’est terminée à New York, tous les responsables du PS se sont interrogés vendredi, la plupart hors micro, sur son éventuel retour dans le jeu présidentiel. Mais, s’ils sont soulagés de voir l’ancien patron du FMI recouvrer la liberté, aucun socialiste ne se risque à écrire la suite du feuilleton politique.
Comme le 15 mai, quand ils ont entendu les accusations de viol contre le favori de la primaire, les socialistes ont appris les révélations du New York Times au saut du lit. SMS d'un membre du premier cercle à l'heure du petit déjeuner : «On retrouve un peu d'air.»«On a vécu le même choc mais dans l'autre sens», raconte peu après Manuel Valls. Il est le seul partisan de DSK à avoir finalement présenté sa candidature à l'investiture. Les autres se sont rangés, quasiment moitié-moitié, derrière François Hollande ou Martine Aubry. Dans le flou ambiant, aucun n'a changé de cheval vendredi, mais Valls, lui, maintient-il sa candidature ? Croit-il au retour de DSK ? «Il y a des questions auxquelles je ne peux pas répondre», confie le député-maire d'Evry à Libération.
De son Olympe socialiste, Lionel Jospin ressort le «coup de tonnerre» sur RTL et donne le ton à la journée : il est «trop tôt» pour se perdre en conjectures politiques. Sur son blog, Jean-Christophe Cambadélis, lieutenant de Strauss