Une voiture déboule au milieu d'une forêt de caméras. La portière s'ouvre. «C'est Strauss-Kahn qui revient ?» lance un habitant de Sarcelles (Val-d'Oise). Non, c'est Ségolène Royal qui arrive. Deux jours après les révélations du New York Times, la visite de la présidente de la région Poitou-Charentes dans le fief de DSK a une saveur particulière. «Une heureuse coïncidence», assure Royal, qui commence sa visite dans une pâtisserie du quartier juif, là où DSK se rendait souvent, selon les riverains.
Spectre. Cette rencontre, hier, avec François Pupponi, maire (PS) de Sarcelles et strauss-kahnien de la première heure, avait été préparée avant le coup de théâtre de vendredi. Royal n'a pas voulu changer de programme, prenant le risque de se faire vampiriser par le spectre de celui que les Sarcellois n'ont pas oublié. Maire de la ville de 1995 à 1997, député à diverses reprises entre 1988 et 2007, Dominique Strauss-Kahn a gardé un important capital de sympathie dans sa ville.
Kya Dembelé, de l'Association des femmes africaines de Sarcelles et des environs, a appelé toutes ses amies ce week-end pour fêter la «bonne nouvelle» :«On est tous là pour Dominique, il est comme de la famille dans cette ville.» Yamdé Dramé, elle, a pris une résolution vendredi, elle va prendre sa carte au PS : «Et j'irai voter pour lui à la primaire.»
«Traumatisme». Alors Royal n'y coupe pas. Sur le perron de l'hôtel de vil