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Analyse

Les clés du dossier new-yorkais

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Retour sur les interrogations majeures qui subsistent dans l’affaire opposant DSK à la femme de chambre.
Dominique Strauss-Kahn à son arrivé au tribunal le 1er juillet à New York. (© AFP Daniel Barry)
publié le 5 juillet 2011 à 0h00

L'audience du 1er juillet à la cour criminelle de Manhattan a été une totale surprise. Depuis le début de l'affaire DSK, le bureau du procureur maintenait que les éléments de preuve «s'accumulaient» contre l'ex-patron du FMI, accusé le 14 mai d'agression sexuelle à l'hôtel Sofitel de New York par une femme de chambre. Mais d'un coup, le procureur lui-même, Cyrus Vance Jr., a reconnu «avoir des inquiétudes quant à la crédibilité de la plaignante», et a accepté la libération sur parole de Dominique Strauss-Kahn. En quelques heures, le scandale a pris une tout autre tournure. Les doutes sont de plus en plus nombreux quant à la personnalité de la plaignante, Nafissatou Diallo, et quant à la version des événements livrée jusque-là par la police. Au point que l'on évoque un non-lieu prochain. Retour en cinq questions sur un dossier aux multiples rebondissements.

Qui est Nafissatou Diallo ?

Pour l’instant, elle est la femme de chambre aux deux visages. Immigrée modèle d’un côté, potentielle prostituée liée au trafic de drogue de l’autre. Très vite, on a su qu’elle était guinéenne et qu’elle avait 32 ans. Ce qui est sûr, c’est qu’elle est née dans le village reculé de Tchiakoullé, dans la région de Labé, en Guinée. Issue de l’ethnie peule, elle n’a eu aucune éducation et a appris le Coran sous l’égide de son père, un imam local. C’est également son paternel qui va lui trouver un mari, un vague cousin, quand elle est encore adolescente. Ell