Menu
Libération

DSK : éclaircie à New York, tourmente à Paris

Article réservé aux abonnés
L’écrivaine Tristane Banon a porté plainte pour tentative de viol, hier, huit ans après les faits présumés.
Dominique Strauss-Kahn, Tristane Banon. (© AFP Fred Dufour)
publié le 6 juillet 2011 à 0h00

Au bout de huit années de tergiversations, Tristane Banon, 32 ans, a porté plainte hier contre Dominique Strauss-Kahn, 62 ans, pour tentative de viol en février 2003, lassée de passer pour une mythomane : «Je n'en peux plus d'entendre que je suis une menteuse», explique-t-elle dans une interview au site de l'Express. L'écrivaine, qui a «pris la décision à la mi-juin» avec son avocat, David Koubbi, revient également sur le temps perdu toutes ces années : «Tout le monde [à l'époque, ndlr] me faisait comprendre que cela n'aboutirait jamais», justifie-t-elle. Mais à force de «porter seule cette histoire», qu'elle a révélée en 2007 à la télévision, d'entendre «les rumeurs, les mensonges» colportés à son sujet, Tristane Banon souhaite désormais être «écoutée» par la justice, même si «c'est parole contre parole», et envoyer DSK devant un «tribunal».

«Boue». Me Koubbi a donc envoyé hier une plainte au parquet de Paris. A charge pour le procureur de la République de déclencher une enquête préliminaire sous son autorité, de la classer sans suite, ou encore d'ouvrir une instruction confiée à un juge. Cette plainte tardive fait hurler les amis socialistes de DSK, à l'instar du député de Paris Jean-Marie Le Guen, qui y voit «une certaine forme d'opportunisme» à rattacher «à ce torrent de boue, ces campagnes de désinformation» contre DSK.

Déjà, en 2003, Tri