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Récit

L’UMP débordée par les surenchères de son aile droite

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Hervé Novelli relance le débat sur les 35 heures, tandis que Lionnel Luca reproche à Jean-François Copé sa timidité sur les questions d’immigration.
Le député UMP Lionnel Luca, à Cannes le 21 mai 2010 (photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
publié le 6 juillet 2011 à 0h00

Droite toute ! Alors que l’UMP semblait partie à la chasse aux centristes pour déplumer Borloo, l’aile droite du parti se rebiffe. D’un côté la «Droite populaire», l’aile conservatrice de l’UMP, a hier fait monter la température à deux jours de la tenue d’une convention sur l’immigration. Lionnel Luca, figure emblématique du collectif, a même quitté la direction du parti de la majorité. Dans la même journée, c’est au tour des libéraux, cette fois emmenés par Hervé Novelli, de donner de la voix. Avec, en ligne de mire, le totem socialiste des 35 heures. Le tout sous l’œil bienveillant de l’Elysée.

«Frilosité». Membre fondateur de la Droite populaire, Luca a annoncé lundi qu'il remettait son tablier de secrétaire national chargé de l'immigration au sein de l'UMP. En cause, la trop grande «frilosité» du parti sur la suppression de la binationalité, un thème cher à Luca et au Front national. «J'ai remis ma démission le 10 juin», explique le député des Alpes-Maritimes. En plus, Luca estime avoir été écarté de la préparation de la convention sur «les défis de l'immigration», que l'UMP organise demain. «Je ne vois pas pourquoi j'irai assumer des idées qui ne sont pas les miennes. Tout ça pour ne pas effaroucher le milieu centriste suspect d'évasion», confie-t-il à Libération.

Derrière ce coup de chaud, la peur de perdre le vote conservateur, socle de la victoire de Sarkozy en 2007. «Si on continue à faire la danse du ventre devant les c