Les hollandais auraient-ils du mal à croire en leur candidat ? Alors qu'on les appelait pour évoquer notre sondage Viavoice, certains proches du député de Corrèze s'étaient concoctés une liste d'arguments pour anticiper un trou d'air dans la campagne de la primaire. Ce n'est pas le cas (lire ci-dessus). Rassurés sur la bonne forme de leur poulain, ils ne se départissent par pour autant de leur prudence. «Surtout pas d'euphorie ! La vraie campagne commence en septembre. Martine Aubry n'est pas encore lancée», intime un député.
«Je reste lucide, a confirmé François Hollande en personne hier soir sur France 2. Un sondage n'annonce pas une élection. Une campagne, ça se mérite, un suffrage, ça se cherche, ça se trouve», a insisté le député de Corrèze, rentré hâlé de sa visite aux Antilles. «Il faut reconnaître qu'il fait le job», glisse un partisan de Martine Aubry, comparant les «images» de la semaine dernière : «Pendant qu'elle se balade avec des technos et fait des conférences de presse coincée derrière une table moche, lui balance en créole devant un stade qu'il tiendra bon.»
«Jouet». Face à la maire de Lille, «on est bien positionné, ça va être une confrontation intéressante», se félicite François Rebsamen. Pour le sénateur et maire de Dijon, «l'envie de gauche bénéficie aux deux principaux candidats» Hollande et Aubry mais c'est «le chemin personnel» de l'ancien premier secrétair