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Libération

Nouveau tour de piste contre l’aéroport nantais

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Le projet de Notre-Dame-des-Landes mobilise toujours les écologistes.
Nicolas Hulot vient de recevoir un seau d'épluchures sur la tête, lors du rassemblement d'opposants au pojet d'aéroport à Notre-Dames-des-Landes, le 9 juillet 2011. (© AFP Jean-Sebastien Evrard)
publié le 11 juillet 2011 à 0h00

«Mettez-vous bien en ligne, coude à coude, pour bien remplir les lettres.» Vue d'avion, la fresque humaine clame dans un champ : «Vinci, dégage !» Les opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes (Loire-Atlantique), étaient 7 500 samedi, et autant hier. Le géant du BTP Vinci, choisi il y a un an par l'Etat pour construire puis gérer ce nouvel aéroport nantais, est désormais l'ennemi des écologistes et anticapitalistes mobilisés contre le projet.

Auparavant, les attaques ciblaient surtout le député-maire socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault, ardent défenseur de cet aéroport qui doit remplacer l'actuel équipement, pourtant loin de la saturation. Il a fallu une entorse aux décisions du Grenelle de l'environnement pour considérer cette construction comme un «transfert». «Vinci, dégage !» scande aussi, en français, Evguenia Tchirikova, jeune femme russe très applaudie, venue témoigner de la bagarre contre Vinci, opérateur d'un projet d'autoroute entre Moscou et Saint-Pétersbourg et qui détruirait la forêt de Khimki. «Nous vaincrons ce monstre qu'est la firme Vinci, liée à Arkady Rotenberg, un ploutocrate ami intime de Poutine, par un montage financier via les îles Vierges, le Liban et Chypre, révélé par l'ONG Bank Watch», dit-elle. Autre émissaire étranger très applaudi, l'Anglais John Stewart, qui a lutté dix ans contre le projet d'extension de l'aéroport de Heathrow à Londres, abandonné en 2010, car jugé incompa