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Analyse

Aubry, tolérance zéro pour les ragots

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La candidate à la primaire PS accuse la droite d’être à l’origine des rumeurs sur sa vie privée. Laquelle dément.
publié le 12 juillet 2011 à 0h00

Martine Aubry parle assez naturellement, et souvent sur le ton de l'humour, des rumeurs qui la visent, pour certaines depuis des années. Elle aurait fait des cures de désintoxication, son mari, avocat ayant défendu des lycéennes portant le foulard, serait un islamiste, etc. «Et le coup de son amant dans la 4e circonscription à Lille qui venait la chercher en Porsche rouge, on ne vous l'a pas fait», rit, jaune, un de ses proches.

La candidate contre la rumeur

Ces histoires existaient avant que le Net ne prenne le relais. «N'importe quel dirigeant politique doit un jour ou l'autre démentir qu'il est alcoolo ou qu'il a un enfant naturel caché», philosophe un député. Sauf que les enjeux ont changé depuis qu'elle est candidate à la primaire. «Il est nécessaire qu'elle traite des sujets qu'elle pouvait laisser filer avant», dit-on dans son staff. En milieu de semaine dernière, la candidate évoque donc d'elle-même le sujet avec quelques journalistes en rentrant de Valence. «J'ai mis le holà», assure-t-elle alors, visant, sans plus de précision, des «sites d'extrême droite». Vendredi, à Turin, elle expose plus clairement son arme de dissuasion massive : à chaque insinuation, elle fera demander le retrait de l'information et si les sites refusent, elle portera plainte en diffamation. Elle ne cite pas nommément l'UMP mais laisse planer peu de doute sur l'origine présumée des attaques. Même son de cloche lors de l'e