La réponse des socialistes à la demande de protection qu’expriment les citoyens européens face aux dégâts de la mondialisation libérale, ce n’est pas le retour au protectionnisme autarcique du siècle passé, fût-il continental. C’est le «juste échange».
Le «fair exchange», comme dit Poul Rasmussen, président du Partis socialiste européen, poursuit trois objectifs : maintenir les pays européens dans le peloton de tête des nations les plus avancées ; favoriser le développement des pays du Sud ; préserver notre écosystème. Pour cela, il faut combiner des politiques défensives et offensives.
Dans l’ordre défensif, il faut exiger le respect des principes de réciprocité et d’équilibre dans les échanges avec les pays développés et avec les «grands émergents». Si la Chine peut construire un tronçon de l’autoroute Berlin-Varsovie, il faut que les entreprises européennes puissent avoir accès de la même façon aux marchés publics chinois. Si la Chine exporte pour 282 milliards d’euros de marchandises en Europe en 2010, il faut que les exportations des pays européens atteignent à peu près la même valeur et non 130 milliards, comme c’est aujourd’hui le cas.
Ces principes nous autorisent à défendre nos industries naissantes, au nom de la préservation de l’avenir, et nos activités stratégiques, au nom de la défense de notre souveraineté, comme le font d’ailleurs sans complexe nos partenaires commerciaux. Avec les pays en voie de développement et en particulier avec les pays les moins a