Voilà plus de trois mois que le mouvement des Indignés, dit du 15 mai, est né dans de nombreuses villes d´Espagne. Il faisait écho au mouvement «Geração à Rasca» ou mouvement du 12 mars au Portugal qui avait surpris de nombreux observateurs par sa spontanéité quelques jours plus tôt. Dans d’autres pays encore, en Grèce, mais aussi en France, la jeunesse gronde sous des formes diverses, traduisant colères et frustrations.
Les revendications de ces jeunes sont des revendications naturelles pour la gauche et nous les partageons. Se battre pour une vie meilleure, un toit, un emploi rémunéré dignement, se battre pour avoir un avenir qui ne se résume pas à l´austérité et la rigueur budgétaire… soit être en mesure de décider de sa propre vie, de retrouver la souveraineté sur son destin et celui de la société dans laquelle on vit. Autant de raisons qui sont à la base de notre engagement socialiste.
Mais pour beaucoup de ces indignés, les socialistes ne semblent plus être à même de répondre à ces revendications. Pire, nous sommes souvent considérés comme faisant partie intégrante du système, au même niveau que la droite ultralibérale. Ce système qui est pourtant celui dont elle a toujours rêvé - et que le mouvement socialiste avait toujours combattu : le capitalisme financier, aux dirigeants jamais coupables et invisibles, qui met les peuples à genoux, ne respectant en rien ses volontés, ses besoins et, comble de l´histoire, lui fait porter le fardeau de ses propres errements. Que nous