Jean-Louis Borloo a-t-il perdu le numéro de téléphone de Nicolas Sarkozy en quittant l’UMP ? Le député du Nord a envoyé hier, par la poste, un courrier au Président pour lui demander de venir s’exprimer devant le Parlement réuni en Congrès sur la crise de la dette souveraine. Une requête solennelle que l’ex-ministre de l’Ecologie, qui pourrait bien être candidat à la présidentielle de 2012 sous les couleurs du Parti radical, a adressée à Nicolas Sarkozy à l’occasion d’une visite à Poitiers en compagnie du régional de l’étape, l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.

Vœux. Réunir le Congrès est une mesure exceptionnelle que justifie selon lui l'urgence de la situation. «En 2008, ce sont les ménages, les particuliers, qui ont été sauvés par les Etats souverains. Aujourd'hui, c'est le dernier étage, ce sont les Etats souverains qui sont dans une situation extrêmement difficile», martèle-t-il avec gravité. Il appelle de ses vœux cette convocation le plus vite possible, alors que les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro se réunissent jeudi.

Les crises taillent les costumes de président. Jean-Louis Borloo le sait. Nicolas Sarkozy, longtemps mal à l’aise dans le sien, était rentré dans les coutures en 2008, quand la crise des subprimes a menacé l’ensemble du système financier. Se présenter comme le candidat le plus crédible face aux difficultés économiques est donc une stratégie à laquelle tout le monde s’essaye. Les socialistes ont ainsi e