Jour de grosse colère au Parti socialiste. En pleine primaire, la publication, hier matin, d'informations erronées sur la convocation de François Hollande dans l'affaire Tristane Banon a fait déborder le vase des «boules puantes». Pour les dirigeants du PS, toutes écuries présidentielles confondues, après les allégations sur Martine Aubry et son époux, la droite, via le Figaro, cherche à déstabiliser un autre candidat à l'investiture.
Que dit Hollande ?
«Ça suffit !» A Dijon, où il présidait le premier «séminaire de travail» de son équipe de campagne, le député de Corrèze met les points sur les i : «Ce que je n'accepte pas, c'est la manipulation d'une affaire qui n'est pas la mienne, qui n'est pas celle du PS, à des fins politiques !» L'enquête préliminaire ouverte après la plainte de Tristane Banon, qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol, doit progresser à son rythme et il ne se mettra pas en travers, mais une «utilisation politique des personnes qui peuvent être auditionnées comme simples témoins, là, on est dans la manœuvre», dénonce l'ancien premier secrétaire du PS. La meilleure défense étant l'attaque, il annonce qu'il veut être entendu dans les plus brefs délais. Pas question que l'actuel favori des sondages traîne l'affaire Banon comme un boulet. Selon le Figaro, cette audition est prévue en septembre. «On a vu ce que pouvait faire un journal», glisse Hollande.
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